A moins d'avoir vécu en ermite durant la dernière décennie, vous avez certainement entendu parlé que notre intestin pourrait être comme un deuxième cerveau. C'est un sujet qui a le vent en poupe, voire même à la mode dans les médecines douces, allopathique et chez les amateurs de santé naturelle. Mais qu'en est-il réellement et pourquoi un tel engouement autour de cet organe ?
Les intestins au cœur de nos émotions
Pour comprendre l'expression : "L'intestin comme deuxième cerveau", aidons-nous d'autres expressions françaises :
- Avoir la boule au ventre
- Avoir la peur au ventre
- Avoir l'estomac noué
- Avoir la rate au court bouillon
- Se faire de la bile
Bien que ces expressions ne justifient pas que nos intestins soient un cerveau en soit, il reste néanmoins étonnant que toutes font référence au ventre pour exprimer une sensation de peur, d'inquiétude, de stress ou de panique. Dans les faits, ne nous est-il pas déjà arrivé, face au danger imminent, de ressentir une vive contraction viscérale ? En effet, devant une situation stressante notre véritable cerveau envoie des informations au système nerveux entérique (qui gère nos intestins) via le nerf vague. Le système nerveux entérique commande alors à nos intestins de produire de la sérotonine, un neurotransmetteur connu comme l'hormone du bonheur ou du bien être. Vous le comprendrez la gestion du stress, de la peur, ou de la dépression, passe par nos organes digestifs.
95% de la sérotonine est produite par les parois intestinales
Les intestins, un deuxième cerveau
Tout ne se passe pas que dans notre tête. Autre similitude que possède les intestins avec le cerveau, c'est de posséder son propre système nerveux, appelé système nerveux entérique, que nous appellerons SNE.
Le SNE est un réseau nerveux indépendant qui connecte tous les organes digestifs (intestins, côlon, estomac, pancréas, ...) au cerveau grâce au nerf vague. Le SNE est constitué d'environ 500 millions de neurones, ce qui le place après le cerveau qui lui, est constitué de 500 milliard de neurones. Le SNE, comme le cerveau, use de ses "fonctions cérébrales". Il commande, entre autre, le transit intestinale, le péristaltisme, c'est à dire le mouvement intestinal de traction du bol alimentaire vers le côlon. Il gère le passage des nutriments tout en bloquant les indésirables. Mais ce qui rend le système nerveux entérique plus intéressant encore, c'est qu'il concentre à lui tout seul près de 80% du système immunitaire. Oui nos intestins, par le SNE, agissent comme notre cerveau et sont capables de prise de décisions.
Nos intestins influencent notre cerveau et vis versa
Lorsque nous avons des troubles digestifs, cela peut changer notre humeur, nous l'avons compris. Nous sommes aussi susceptible de développer du stress, de l'angoisse ou une dépression. En cas de candidose, une maladie lié à la multiplication des candida albicans, par exemple, nos intestins communiquent alors à notre cerveau des envies néfastes de sucre ou de glucides en agissant sur le neurotransmetteur dopamine. Certains comportements alimentaires sont parfois le fait de nos intestins.
Prendre soin de notre deuxième cerveau : 6 idée
s
Ce que nous consommons agit sur nos intestins qui eux-mêmes influencent tout notre être. Voila pourquoi une alimentation et une hygiène de vie saines sont essentielles pour une santé globale, un équilibre corporel et mental. Hygiène-Intestinale.com vous propose ces quelques idées pour un bien-être intestinal.
1. Consommez des produits frai
s
Les aliments transformés sont complexes à dégrader et demandent beaucoup d'énergie à vos intestins. Les produits frais (bio) contiennent des nutriments de meilleurs qualité.
2. Eviter le mélange de fruits et de légumes frais dans un même repa
s
Le mélange fruits-légumes génère des gaz, sources de ballonnements et d'inconforts.
3. Diminuer ou arrêter les sucres raffiné
s
Ceux-ci ralentissent la digestion, affaiblissent le système immunitaire et déséquilibre la flore intestinale. Privilégiez les sucres naturels présents dans les fruits. Autrement vous pouvez utiliser du miel ou de la stévia en petites quantité.
4. Se supplémenter en "bactéries digestives
"
Le Butter Milk, la choucroute ou les kéfirs sont excellents pour réensemencer nos intestins en bonnes bactéries. Autrement il est possible de se supplémenter par des compléments alimentaires appelés "probiotiques".
5. Eviter le grignotag
e
A chaque prise d'aliments solides en dehors des repas, la digestion du repas précédent est stoppé au bénéfice de ce que l'on vient de manger. Le grignotage contribue à la constipation, au ballonnement, et à la prise de poids.
6. Boire beaucoup d'eau en dehors des repa
s
Aussi simple que cela puisse paraître, l'eau est le premier agent nettoyant du tube digestif et contribue à prévenir la constipation
7. Varier son alimentation
Consommer 21 variétés de legumes par semaine.