Depuis des temps immémoriaux, le côlon a été l’objet de soins particulier dans toutes les médecines traditionnelles. La médecine ayurvédique, qui est multimillénaire, considère que l’homme bien portant se définit en fonction de sa santé intestinale. Elle met en avant l’importance d’un intestin sain, condition sine qua non de la santé générale de l’organisme.
Depuis maintenant une quinzaine d’années, l’ayurvéda s’est imposé en Occident comme une médecine alternative populaire. Elle a été reconnue comme une des trois médecines traditionnelles majeures par l’OMS, aux côtés de la naturopathie et de la médecine traditionnelle chinoise. L’Inde a rapidement compris qu’elle pouvait faire de l’ayurvéda un instrument de rayonnement culturel dans le monde, au même titre que le yoga ou la méditation avant elle ; trois témoins vivants de son riche patrimoine historique.
Le nombre d’écoles et de praticiens ayurvédiques dans le monde ne cesse d’augmenter chaque jour tandis que se développe un nouveau tourisme thérapeutique plébiscité par les déçus de la médecine occidentale moderne. En France également, la pratique se développe et l’on accède plus facilement aux remèdes issus des 3 000 espèces végétales de la Materia medica ayurvédique. Ceci a été rendu possible par une politique volontariste de l’État indien pour soutenir et valoriser ce patrimoine historique et conquérir un marché mondial en pleine expansion. D’abord cantonné au pays qui lui a donné naissance, cet art de soigner multimillénaire complexe a su évoluer.
« La mort commence dans le côlon » : cette affirmation est celle du prix Nobel de médecine 1908, Elie Metchnikoff. Ses recherches sur l’immunité l’amenèrent à penser que le vieillissement humain était étroitement lié à des bactéries accumulées dans le côlon. Selon la Société royale de médecine de Grande-Bretagne, 90 % de toutes les maladies chroniques – troubles inflammatoires divers, irritations intestinales, colites, syndrome de côlon irritable – seraient dues à un côlon qui ne fonctionne pas correctement.
Le côlon permet d’éliminer les déchets qui résultent d’un fonctionnement normal du corps et il ne peut pas le faire correctement s’il est fragilisé. Un intestin malade enclenche un processus inexorable de perte de la vitalité et de l’immunité naturelle, qui conduit tôt ou tard à la maladie et à la dégénérescence.
L’ayurveda offre de vraies réponses à ces maux
L’amalaki : l’amalaki, Emblica officinalis, est un fruit réputé en ayurvéda pour sa capacité à rajeunir et tonifier le corps. Sa teneur en vitamine C est vingt fois supérieure à celle de l’orange et ses actions sont multiples. Sa réputation et ses nombreuses propriétés ont fait de l’amalaki un acteur incontournable de la médecine traditionnelle ayurvédique. C’est la raison pour laquelle on le retrouve dans la composition de nombreuses recettes ancestrales comme le chyavanaprash, le triphala, le triphala guggul, le dhatri lauha, le mansyadi vati et le pathyadighan sans oublier le rasayna yog.
- • Il réduit l’influence des trois doshas et est donc généralement bon pour vâta, pitta et kâpha.
- • Il a un effet jouvence, régénérant puissant et antioxydant naturel.
- • Facilite et régule la digestion.
- • Effet anti-âge, il rajeunit les cellules.
- • Il lutte contre les radicaux libres.
- • Il réduit la sensation de brûlure dans le l’organisme.
- • Il agit par un apport de minéraux essentiels et de vitamines nécessaires à une bonne vision et un bon développement mental.
- • Il a un rôle dans le renforcement du système nerveux, l’amélioration du système digestif, stimule la sécrétion biliaire et aide à résoudre les problèmes urinaires.
- • C’est un bon fortifiant général et il stimule les défenses immunitaires.
- • Utile aussi dans les maladies de peau.
Le bibhitaki : ses fruits, lorsqu’ils sont verts sont purgatifs, mais lorsqu’ils sont secs, ils sont astringents et employés pour les œdèmes, les hémorroïdes et la diarrhée. On utilise aussi le bibhitaki pour soulager les maux de gorge et les bronchites. C’est une recette populaire connue en tant que tonique qui aide la digestion et nourrit tous les tissus. Rajeunissant des poumons, il améliore aussi les problèmes de respiration. Il est, en outre, bénéfique pour les yeux et bon pour les cheveux
L’haritaki : les fruits de l’haritaki ont des propriétés laxatives, astringentes, tonifiantes et anti asthmatique. On l’emploie dans des cas aussi différents que des crises hémorroïdaires, des problèmes de carie ou de gorge endolorie et même de saignements. Le fruit est un antispasmodique, un antiviral, hypoglycémique. Il est consommé en mastication, l’estomac vide, pour prévenir un grand nombre de troubles comme l’asthme, la constipation, les éruptions cutanées, les troubles de la vision et quelques autres encore. Selon la médecine ayurvédique, ce fruit peut améliorer la longévité. À lui seul, l’haritaki augmente l’appétit, et peut améliorer les capacités intellectuelles, la vitalité et la puissance sexuelle.
Le Boswellia serrata : les Égyptiens s'en servaient notamment pour l'embaumement. Traditionnellement, on faisait brûler la résine de diverses espèces de boswellia durant les cérémonies religieuses. On dit que la fumée de ces résines induit un état propice à la méditation, à la prière et à l'expérience spirituelle. En médecine ayurvédique, cette plante est aussi appelée salai guggulet sa place est loin d’être négligeable dans les traités de médecine. Les praticiens la recommandent dans le traitement des problèmes de rhumatismes, d’inflammation du tube digestif et des voies respiratoires. Elle est aussi utilisée pour les infections fongiques comme les furoncles ou pour les problèmes d’acné. Les propriétés anti-inflammatoires puissantes du Boswellia serrata ont été démontrées dans de nombreuses études américaines et européennes dans les années 1980. Les acides boswellique à l’origine de cette propriété, sont des inhibiteurs des substances qui engendrent l’inflammation et, en outre, ils améliorent la circulation sanguine, permettant ainsi aux tissus d’être mieux nourris et drainés.
L’ashwagandha : utilisé depuis plus de 3000 ans en médecine ayurvédique, l’ashwagandha est un tonique général qui rebooste l’organisme. Proche du ginseng, il redonne de la vitalité et du dynamisme. C’est une plante qui améliore la qualité du sommeil et qui régule le système digestif en soulageant la constipation, les ulcères de l’intestin et les spasmes intestinaux.
La curcuma : les propriétés exceptionnelles du curcuma ont fait d’elle la star des médecines asiatiques ou elle est considérée comme un protecteur digestif complet. Ses propriétés anti-inflammatoires multiples ont aussi été exploitées abondamment. Il n’est donc pas étonnant de retrouver des résultats positifs dans les indications suivantes :
- – douleurs rhumatismales
- – polyarthrite rhumatoïde
- – ulcères gastroduodénaux
- – protection de la muqueuse gastrique contre Helicobacter pylori
- – colite ulcéreuse
- – dyspepsie
- – protection et détoxification hépatique.